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Article publié le samedi 11 juin 2016
Les conditions de travail se dégradent et le dialogue social devient très compliqué dans les entreprises », assuraient les représentants du syndicat CFDT Services de l ’Aube, après leur assemblée générale jeudi 9 juin après-midi.
« Dans les secteurs de la propreté et de la sécurité, des métiers difficiles à la base, certains employeurs profitent des difficultés de leurs salariés en grande précarité », estimait Florence KHERBOUCHE, secrétaire générale adjointe du syndicat. « Dans les commerces, sur les questions du travail le dimanche et des horaires décalés par exemple, il y a également fort à faire pour protéger les droits des salariés », a ajouté Sabine COURTABAN, secrétaire générale.
Les élus de l’organisation vont multiplier les actions pour sensibiliser et tenter de trouver des adhérents dont le nombre est en baisse (environ 270), à cause de la conjoncture, selon eux.
Des salariés sous pression
« Ce qui ressort le plus, ce sont les condition de travail de plus en plus dures.
On a des problèmes de harcèlement assez fréquents. On a aussi des temps partiels qui se multiplient avec des gens qui travaillent à n’importe quelle heure. Les salariés sont de plus en plus sous pression», déplore Sabine COURTABAN, en marge du congrès quadriennal du Syndicat CFDT des service de l'Aube, qui s'est tenu récemment à la Maison pour tous de Sainte-Savine.
Trois cents adhérents malgré le «turn-over»
«Le pouvoir d'achat recule également. Depuis quatre ans, tout augmente et les salaires n'ont pas augmenté», ajoute la secrétaire générale de la section, l'une des plus importantes de la CFDT avec plus de 300 adhérents dont bon nombre issus de l'ex-section textile d'Hacuitex, absorbée en 2010. « Dans le secteur des services, on a un turn-over très important mais on réussit à maintenir le même nombre d'adhérents », indique Sabine COURTABAN.
Plus de 80 conventions collectives
Outre le textile (Devanlay, Emo, Ryvia entre autres), la CFDT Services rassemble des salariés du commerce (Atac, lntermarché, Nike), mais aussi des secteurs du nettoyage industriel, de la sécurité ou encore du secteur associatif. « Ce qui est compliqué à gérer car cela représente plus de 80 conventions collectives différentes. On essaye de s'implanter dans des très petites entreprises mais c'est difficile. On négocie des protocoles avant les élections professionnelles comme chez Nigloland et Petit Bateau », explique encore Sabine COURTABAN qui vient d'être réélue à la tête du Syndicat des services, avec à ses côtés Florence KHERBOUCHE (secrétaire adjointe), Corinne GIVRY (trésorière) et Nadia FAYS (trésorière adjointe).
Le syndicat CFDT des services de l'Aube a réuni ses adhérents et élus de son secteur pour son assemblée générale à la Maison des syndicats. « C'est toujours l'occasion de faire le point et de regarder dans le rétroviseur l'année écoulée », explique Olivier GATEAU, secrétaire général de l'Union départementale CFDT. En 2011, commerces, services et textiles ont fusionné. Depuis le syndicat doit gérer pas moins de quatre-vingt-dix conventions collectives et une multitude de professions et situations : fleuriste, boulanger, vendeuse en magasin de textiles, agent de sécurité ou de nettoyage et d'entretien. Des métiers qui se retrouvent également beaucoup dans de petites structures : PME ou TPE. Afin d'aller à la rencontre des salariés de ces entreprises qui ne comptent parfois qu'un salarié, la CFDT Services a organisé des journées « portes ouvertes de permanences » afin de permettre à ces salariés - qui n'ont pratiquement jamais de représentation syndicale - de venir se renseigner. « Il peut y avoir de un à vingt salariés dans une entreprise mais le plus souvent ils ont peur et n'osent pas venir. Pourtant ça n'engage à rien mais la crainte est toujours là », explique Sabine COURTABAN, la secrétaire générale de la CFDT Services. Cette action à destination des TPE/PME était la grande action interprofessionnelle de l'année et le syndicat compte bien poursuivre.
Cinq dimanches par an, pas plus
Mais l'autre point sur lequel la CFDT Services ne compte bien transiger est l'ouverture du dimanche. Si le thème est d'actualité mais plutôt centré sur Paris, le syndicat ne compte pas se laisser faire. « À Paris les grandes enseignes peuvent impunément aller contre la loi ! ça m'inquiète aussi quand j'entends les salariés dire qu'ils veulent travailler le dimanche. Le problème c'est que le principe du volontariat cache le plus souvent un volontariat désigné voir forcé. On met le CDI sous le nez en imposant de travailler le dimanche », s'insurge Olivier GATEAU. Pour Sabine COURTABAN, le problème est ailleurs : « Si les salariés veulent travailler le dimanche c'est parce qu'ils gagnent plus. Le problème vient donc des salaires qui sont trop bas au départ. » Concernant les magasins d'ameublement, le syndicat avoue rester vigilant. Un accord signé avec la Chambre régionale du négoce de l'ameublement et de l'équipement de la maison en juin 2010 prévoit pour l'Aube et la Marne cinq ouvertures dominicales par an et après accord de la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi, NDLR). Si la règle reste globalement respectée, le syndicat ne cache pas avoir quatre grosses enseignes dans le collimateur. « Pour une, on en est même sûr ; on l'a vu ! ». La vigilance est donc de mise. « Pour le moment, dans le département, on tend à rester à cinq dimanches par an mais nous surveillons le sujet de près. » À bon entendeur…