La prochaine réunion du Conseil
aura lieu le
SYNDICAT CFDT SERVICES AUBE
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Article publié le 02/05/2017
Il est 11 h 30, lundi 1er mai. Une vingtaine de militants CFDT se retrouvent devant la Maison des syndicats, à Troyes. Ils ne défilent pas en centre-ville, avec la CGT, Solidaires ou la FSU. Quelques-uns collent au ruban adhésif des affiches « Pour Marianne, votons contre Marine » sur la façade du bâtiment, les autres distribuent les chasubles orange. Rémi Bardeau, le secrétaire départemental de la CFDT, s’apprête à prendre la parole. De l’autre côté de la rue, une voiture s’arrête au feu. Vitre baissée, son conducteur interpelle les militants : « Faut pas voter Macron, hein ! Faut pas voter Macron ! » Il repart avant de pouvoir entendre un « Ben si », énoncé sur le ton de l’évidence par une militante.
« LA DÉMOCRATIE QUI SE TROUVENT EN JEU »
C’est qu’ici, l’appel à voter pour Emmanuel Macron est clair et net. Il ne s’agit pas pour autant d’un soutien à son programme « mais le premier objectif, l’urgence, c’est de voter contre Marine Le Pen ». Et donc, de voter pour l’ancien ministre de François Hollande au second tour de la présidentielle, dimanche 7 mai. « Le Front national est aux antipodes de nos valeurs et n’est pas pour nous une option », rappelle Rémi Bardeau dans son intervention. Marine Le Pen élue, « ça peut être la démocratie qui se trouve en jeu ». Le vote Front national dans l’Aube est « inquiétant mais sans doute lié au fait qu’on a des difficultés économiques et du chômage ».
Même si ce n’est sans doute pas « le seul facteur ». Pour le secrétaire départemental de la CFDT, la désertification de certaines zones (Bar-sur-Aube en particulier) doit être prise en compte. « Quel que soit le président », et quelle que soit sa majorité à l’Assemblée nationale, il y aura « une question sociale des territoires à prendre en compte ». Et il conclut : « On ne peut pas porter des territoires avec seulement des services, il faut une réelle politique d’activité ».
Article de Y. T.
Article publié le 29/04/2017
Lundi 1er mai, le syndicat CFDT propose à ses adhérents de se rassembler devant la Maison des syndicats à Troyes, à 11 h 30, pour délivrer un unique message : faire barrage à l’extrême droite en exhortant à ne pas voter blanc ni à s’abstenir, mais à voter Emmanuel Macron, dimanche 7 mai. « Ce 1er Mai n’est pas comme les autres, notre démocratie est en danger », a indiqué le syndicat dans un communiqué. « La défaite du Front national au second tour n’est pas certaine. L’intolérance et la haine gagnent du terrain. » Le syndicat poursuit en indiquant qu’il ne manquera pas de réagir « ensuite, à la réalité de son programme quand celui-ci ira à l’encontre des intérêts des travailleurs ».
Article publié le 29/04/2017
Tous ensemble contre le FN malgré les divergences. C’est le message des syndicats CFDT, CGT, FSU, UNSA et Solidaires qui – à la veille du 1er Mai – ont décidé d’une déclaration commune. « Il était important qu’on affiche nos valeurs communes qui nous mènent à porter nos voix vers le candidat qui reste dans une ligne démocratique », explique Rémi Bardeau de la CFDT à l’initiative du texte. « Ce n’est pas une démarche pour Macron mais d’abord contre le FN », complète Francis Gamon (FSU). Certains responsables syndicaux, comme Daniel Puigmal (Unsa), regrettent qu’il n’y ait pas d’unité syndicale lors du défilé du 1er Mai. Toutefois et malgré ces divergences, le principe est bien celui « d’une déclaration commune et non d’une division », a insisté David Morin (CGT) qui a salué les valeurs humanistes du texte : une conception de la société autour des valeurs de solidarité, d’égalité, de non-discrimination ; une France laïque, respectueuse des opinions et croyances assumant le bien-vivre ensemble ; un attachement à une démocratie où les organisations syndicales et associations assurent leur rôle ; l’égalité femme-homme ; une Europe sociale, vecteur de paix et de liens entre les peuples. Le 7 mai, ces cinq Unions départementales invitent à faire barrage au FN « dans nos actions syndicales, nos luttes et dans les urnes ».
Article publié le samedi 5 novembre 2016
La CFDT défend sa méthode de dialogue et concertation sur la loi Travail et en profite également pour régler ses comptes avec les candidats à la primaire de droite
Même si le climat général ambiant aime peindre les choses en gris et noir, il faut aussi se réjouir des avancées obtenues surtout lorsqu’elles permettent – telles ces petites gouttes d’eau qui font les grandes rivières – d’améliorer petit à petit le quotidien des salariés.
C’est en tout cas le message que veut faire passer la CFDT, et plus particulièrement sur la loi Travail (dite loi El Khomri). C’est un euphémisme de dire que le syndicat a été montré du doigt pour s’être assis à la table des négociations. Aujourd’hui, alors que le texte a été voté, l’Union départementale CFDT tient à remettre un peu les choses à plat. « Pour nous, on a eu raison de ne pas dire “ non ” à tout et tout bloquer mais de demander un délai pour négocier et avoir un dialogue avec le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat afin d’expliquer nos positions et tenter de convaincre », explique Rémi Bardeau, le secrétaire général départemental.
Le syndicat reconnaît toutefois le rapport de forces qui a pu s’instaurer entre les syndicats et le gouvernement, en raison de son nombre d’adhérents. « Nous avons conscience que si nous avions eu moins d’adhérents, nous aurions moins pesé. Nous sommes pour le rapport de force mais pas pour le conflit stérile et notre méthode a fait ses preuves. »
La CFDT retire donc plusieurs satisfactions du texte controversé – pour ne pas dire honni. Notamment l’augmentation de 20 % des heures de délégation pour les délégués syndicaux, un acquis apprécié par tous, y compris des organisations syndicales « qui ont contesté la loi », note avec une certaine malice, Ingrid François (CFDT Interco).
LA SÉCURISATION DES PARCOURS, UNE SATISFACTION
Mais l’un des points qui satisfait le plus les responsables syndicaux est un sujet qui leur tient particulièrement à cœur : la sécurisation des parcours. « Dans notre département, on n’a pas réussi à éviter les fermetures e t l e s licenciements économiques. On ne peut pas faire de promesses de monde meilleur, il faut donc réfléchir autrement et pour nous, à la CFDT, c’est un projet qu’on porte depuis longtemps et qui s’appelle la sécurisation des parcours », poursuit Rémi Bardeau.
PÉNIBILITÉ : LES EMPLOYEURS RECHIGNENT
La mise en place du CPA (compte personnel d’activité) regroupant le CPF (compte personnel de formation), le CPPP (compte personnel de prévention de la pénibilité) et les CEC (compte engagement citoyen) en ait le parfait exemple. Même si de nombreux obstacles existent encore. « Le CPF a été difficile à mettre en place même si beaucoup ont déjà ouvert leur compte. C’est une nouvelle façon de faire pour le salarié, il faut qu’il s’approprie le fait qu’il peut gérer sa carrière. » En revanche, le CPPP est beaucoup remis en cause par les candidats à la primaire de la droite et le patronat. « Le gros problème, c’est que le CPPP ne peut être ouvert que si l’employeur déclare les heures entrant dans ce cadre. Pour certains secteurs comme la chimie ou les charges lourdes, c’est plus compliqué. Ce n’est pas tant les critères qui posent problème, c’est la mauvaise volonté des employeurs qui peinent à reconnaître leur responsabilité », explique Bruno Carreau (CFDT Chimie-Énergie). Les points du CPPP sont en effet basés sur l’espérance de vie et l’employeur rechigne à déclarer qu’il peut être, même indirectement responsable de la baisse de l’espérance de vie d’un salarié.
Toutefois, les responsables départementaux de la CFDT restent prudents. « Il ne faut pas croire qu’on se satisfait de la situation actuelle. En tant que syndicalistes, on travaille avec nos tripes et on voit de plus en plus d’inégalités et d’injustices mais nous sommes confortés dans notre méthode de négociation et de dialogue. Nous préférons garder les portes entrouvertes plutôt que les laisser fermer. »
Article de Stéphanie MUNIER
« Un élu n’a pas tout pouvoir sur tous les domaines »
« On a eu un discours unanime et quasi-délirant sur “ il faut moins de fonctionnaires ”. On a oublié à quoi servent les fonctionnaires ! » Rémi Bardeau ne mâche pas ses mots quand il évoque les programmes des candidats à la primaire de la droite et leur insinuation incessante sur la prétendue responsabilité des fonctionnaires « dans nos difficultés financières ». Il tient à rappeler, au contraire, que les fonctionnaires préservent la cohésion sociale du pays en assurant l’équité entre les citoyens. L’autre point qui énerve particulièrement Rémi Bardeau est l’unanimité des candidats de droite dans leur volonté de déstructurer le dialogue social. « Ils oublient qu’un élu n’a pas tout pouvoir sur tous les domaines. Il existe des instances comme la Sécurité sociale qui sont gérées paritairement. Casser cela revient à briser une règle fondamentale de la démocratie. »
Plus généralement, les responsables syndicaux de la CFDT Aube disent ressentir « un grand vide » quant à l’élection présidentielle. « On a beaucoup de syndiqués qui se disent dégoûtés, blasés de la politique et qui envisagent de voter blanc ou qui vont choisir “ le moins pire ”. Tous restent en attente de candidats et surtout d’un programme qui bousculerait l’échiquier politique ».
‣ Le compte personnel d’activité (CPA) est un nouveau dispositif qui devrait entrer en vigueur au 1er janvier 2017 et permet à chaque salarié de réunir et d’accéder à tous les droits acquis au long de sa carrière tant en matière de formation, de chômage ou de pénibilité. Il est ouvert dès que le salarié entre sur le marché du travail. Il centralise un certain nombre d’informations accessible par la personne via un portail en ligne. Il constitue un droit universel et couvre tous les actifs : salariés du secteur privé, fonctionnaires, travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi.
Le Chiffre : 3
Trois comptes sont réunis dans le CPA : le compte personnel de formation, le compte personnel de prévention de la pénibilité et le contrat engagement citoyen.
La citation
« Il ne faut pas croire qu’on se satisfait de la situation actuelle. En tant que syndicalistes, on travaille avec nos tripes et on voit de plus en plus d’inégalités et d’injustices mais nous sommes confortés dans notre méthode de négociation et de dialogue. »
Rémi Bardeau
Le syndicat a lancé, le mois dernier, une grande enquête interactive sur le travail et espère ainsi interpeller les politiques
Article publié le mardi 25 octobre 2017
Donner la parole aux salariés du privé et aux agents de la fonction publique pour parler de leurs conditions de travail (rémunération, relations humaines, souffrance, rapport à la hiérarchie etc.) mais aussi évoquer leurs attentes du travail (envie de progresser ou de changer de statut), sont les deux principaux buts de la grande enquête nationale sur le travail, lancée depuis le 20 septembre par la CFDT.
Interactivité
Cette étude de près de 170 questions, élaborée par des sociologues, s'adresse à tous les actifs (micro-entreprises, artisanat, PME, auto-entrepreneurs, grandes entreprises, collectivités locales etc.). Elle est uniquement accessible via Internet ou les réseaux sociaux mais se veut très « ludique » et interactive.
Après une dizaine de questions généralistes, on entre dans le vif du sujet. Des statistiques apparaissent très vite afin de permettre à la personne de savoir où elle se situe par rapport aux autres. Au bout de 40 questions, on peut s'inscrire (facultatif) pour faire une pause. Des vidéos et des témoignages peuvent également être visionnés, permettant encore une fois à la personne de se confronter aux situations évoquées.
Après un mois, presque 90 000 personnes auraient déjà participé.
Restituer le travail dans la société
« L'idée, c'est de restituer le travail dans la société, pas seulement le négatif. Le travail est aussi un mal utile. Les gens ont envie de travailler, ils aiment faire leur travail et le faire bien. On veut faire une enquête qui soit au cœur du monde du travail », expliquent les responsables départementaux de la CFDT.
Une fois les résultats décortiqués et analysés, la CFDT souhaite les porter aux politiques et, plus spécialement aux candidats à l'élection présidentielle qui se profile.
« Cette étude nous permettra d'être en phase avec les salariés. C'est courageux de la part de la CFDT de faire une telle enquête, de laisser les salariés parler de leur travail plutôt que de les mettre dans la rue pour des revendications qu'ils ne comprennent pas la plupart du temps », poursuivent encore les responsables syndicaux qui souhaitent que de nombreux salariés, syndiqués ou non, à la CFDT ou non, participent à « ce grand exercice de démocratie directe ».
Article de Stéphanie MUNIER
‣ L’enquête est en ligne jusqu’au mois de février 2017 à l’adresse suivante:
www.parlonstravail.fr
‣ Un poste informatique est mis à disposition à l’Union départementale de la CFDT (2A boulevard du 1er RAM à Troyes) pour ceux qui n’auraient pas accès à Internet.
Article publié le lundi 28 Mars 2016
C’est le CFA Interpro qui a accueilli, jeudi matin, les travaux des retraités CFDT de l'Aube. L’actualité brûlante a apporté matière à discussion avec cette loi travail, appelée encore loi El Khomri, qui a été largement exposée par, Rémi Bardeaux, secrétaire général CFDT actifs en charge de l'Aube et par un argumentaire de quatre pages du syndicat reprenant ses principales revendications et les résultats obtenus suite â des contrepropositions que le gouvernement a manifestement écoutées après la première mouture très décriée à cause d'un texte déséquilibré. «On a été entendu en grande partie.»
Le centre hospitalier dans le collimateur
Le syndicat réformiste a aussi des préoccupations internes. Et ce souci de conserver dans ses rangs ces membres qui quittent l'entreprise et, la retraite venue, prennent du recul par rapport à la vie syndicale. « Il faut que les nouveaux retraités restent à la CFDT, il faut les former à la marche du syndicat et, parce que la carte de l'Aube montre qu’on est bien présent, créer un solide réseau pour assurer la pérennité du syndicat.»
Les revendications de la CFDT sont nombreuses au plan local. Et le centre hospitalier de Troyes est particulièrement en ligne de mire avec un service des urgences défaillant, un accueil qui laisse à désirer au même titre que la restauration. Cette dernière récrimination étant valable aussi pour les EHPAD, établissements hospitaliers pour les personnes âgées dépendantes.
Enfin, pour que les personnes âgées souvent isolées sortent de chez elles, il faut revoir les transports.
Un rendez-vous a été demandé auprès du Grand Troyes relatif à la tarification et à l'organisation des transports. Le plan de déplacement urbain est en retard de quinze ans.
Pour cette assemblée générale, Gérard Collet, secrétaire de l'union territoriale des retraités de l'Aube, a reçu le renfort de Rémi Huet, secrétaire général des retraités CFDT de Champagne-Ardenne, et de Jean-Paul Germain qui a fait le déplacement de Reims pour intervenir sur les complémentaires santés.
Tout combat a une fin et, après trois heures et demie de travaux, l'heure était venue de se restaurer.
J.H.
Article publié le mardi 2 février 2016
Haro sur le travail dissimulé dans l’Aube
Avec de nouveaux alliés, au premier rang desquels les syndicats de salariés, et de nouveaux moyens de sanctions administratives, la lutte contre le travail au noir s’intensifie.
Nous avons vu des salariés prendre la fuite à notre arrivée », explique Anouk Lavaure, directrice du travail dans l’Aube (DIRECCTE). Cette scène, digne d’un autre âge, a eu lieu lors d’un contrôle sur un chantier dans l’Aube en fin d’année dernière. Et elle est appelée à se reproduire. Dans le département, la lutte contre le travail dissimulé dans le bâtiment veut passer à la vitesse supérieure.
La convention de partenariat qui lie, depuis 2009, les pouvoirs publics avec des organisations professionnelles, comme la Fédération du bâtiment ou la CAPEB, vient ainsi d’être élargie aux syndicats de salariés (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC et CFTC), à l’Ordre des architectes de Champagne-Ardenne, à la caisse des intempéries BTP du Nord- Est, la Chambre nationale des artisans des travaux publics et paysagistes de l’Aube et l’Association des maires de l’Aube. Tous participeront aux réunions d’information avec les pouvoirs publics pour leur permettre de mieux cibler les contrôles. « Nous avons besoin d’informations, mais aussi d’informations précises », insiste Isabelle Dilhac, préfète de l’Aube, lors de la signature de cette convention. Les moyens des pouvoirs publics se sont considérablement accrus depuis l’année dernière avec l’entrée en vigueur de la loi Savary contre la fraude aux travailleurs détachés et le travail illégal. Désormais, pour toute infraction, une sanction administrative de 2 000 € par salarié non déclaré peut être immédiatement infligée. Dans l’Aube, cette mesure a été utilisée une première fois l’année dernière contre un donneur d’ordre et deux sous-traitants.
En Champagne-Ardenne, 18 sanctions administratives ont déjà été prononcées. Dès que la carte d’identité professionnelle du bâtiment, accordée à tout salarié quel que soit son statut, sera en place, ces sanctions seront encore plus faciles à infliger.
LE PROCUREUR S’ENGAGE
Le volet pénal n’est pas en reste. Depuis trois ans, tous métiers confondus, 30 procédures ont été transmises au procureur. 60 % d’ entre elles concernaient le secteur du Bâtiment. Et Olivier Caracotch, procureur de la République, est bien décidé à lutter contre ce fléau. « Plus que jamais, le ministère public intensifiera la lutte contre le travail illégal. Si vous avez connaissance d’infractions, faites-le savoir ! ».
Quant aux signataires, ils ont tous fait part de la nécessité de mettre fin au travail illégal. « C’est un enjeu de société », fait valoir Rémi Bardeau (CFDT). Pour les syndicats de salariés, il s’agit déjà de protéger les travailleurs qui, en acceptant le travail dissimulé, se trouvent souvent dans des conditions de sécurité précaires. Et, bien sûr, ils constatent, comme les pouvoirs publics, que les recettes fiscales et sociales qui manquent à l’appel sont autant d’entorses au contrat social.
Quant aux organisations patronales, elles restent extrêmement sensibles à la distorsion de concurrence que le travail dissimulé engendre. Toute sont d’ailleurs à nouveau demandé à la préfète de s’engager dans la lutte contre les offres anormalement basses dans les marchés publics. Isabelle Dilhac a bien entendu le message : « Un rappel très précis vient d’être fait aux maires ».
Article de Bruno DUMORTIER
Publié le jeudi 24 septembre 2015
La CFDT a toujours cru dans la formation professionnelle. « C’est un enjeu pour nous, pour les entreprises, pour les salariés et pour la société tout entière, insiste Rémi Bardeau, secrétaire départemental de la CFDT. On le voit bien dans nos entreprises quand elles ferment leurs portes. Des salariés se retrouvent à la porte sans avoir suivi une seule formation durant trente ans. Comment faire alors pour rebondir ? »
Pour remédier à ce mal français, la loi vient d’instituer un « compte personnel de formation ». En place depuis le 1er janvier, il permet d’attacher les droits à la formation au salarié et non plus à l’entreprise ou au contrat de travail. Ses droits suivent donc les salariés quel que soit leur parcours professionnel. Le hic, c’est qu’il faut activer son compte et… l’utiliser. Or peu de salariés l’ont fait, peu de salariés savent même qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent l’exercer.
Pour y remédier, dans le cadre d’une semaine d’action dédiée aux salariés de très petites entreprises, la CFDT a décidé d’organiser une grande réunion d’information sur ce compte personnel de formation. « Après une présentation générale du compte personnel de formation et de ce qu’il permet de faire, on aidera concrètement et physiquement ceux qui veulent ouvrir leurs comptes », détaille Rémi Bardeau qui reconnaît que « c’est parfois compliqué ». Pour s’inscrire, il suffit pourtant de se munir de son numéro de Sécurité Sociale et d’un bulletin de salaire. Ce nouveau compte personnel de formation rassemble les droits nouveaux, mais aussi les anciens droits individuels à la formation (DIF).
D’autres dispositifs existent. Pour ceux qui ont décroché du système scolaire, un droit opposable à la formation peut-être exercé à tout moment à travers le site : http://reviensteformer.gouv.fr. La moyenne d’âge de ceux qui y ont recours est de 22 ans. Cela leur permet, par le biais de la formation professionnelle, d’acquérir un diplôme et de repartir d’un pied plus assuré dans la vie professionnelle. Pour Rémi Bardeau, l’enjeu de la soirée est simple : « les droits existent. Il faut les exercer. »
Un article de B. D.
‣ Réunion d’information à la Maison des syndicats de Troyes, 2A boulevard du 1er RAM, de 17 h 30 à 19 h 30 le mardi 29 septembre 2015. Entrée libre et ouverte à tous.
Article publié le lundi 21 septembre 2015
La Confédération française démocratique du travail (CFDT) lance un appel à la mobilisation le mardi 22 septembre, devant le ministère de la Santé à Paris, afin d’alerter le gouvernement et les élus sur le manque de moyens des secteurs de la santé et le social. « Le message essentiel que l’on veut faire passer est qu’actuellement, le constat du manque de moyens pour les services ne permet aux personnels de fournir un service de qualité. On demande qu’un autre regard soit posé sur le social et la santé en France », déclare Rémi Bardeau, secrétaire général en charge de l’Union départementale CFDT Aube.
TROIS MILLIARDS D’EUROS D’ÉCONOMIES DEMANDÉS
Les syndicats CFDT-Santé-Sociaux, CFDT-Interco et le Syndicat général de l’Éducation nationale (SGEN) se sont réunis pour cette mobilisation nationale. Ils estiment que les 3 milliards d’euros d’économie demandés aux hôpitaux vont avoir des conséquences sur le social et sur le service public. « Dans les hôpitaux, la médecine change et la demande est plus grande. On a du mal à s’entendre dire que ce service public coûte cher. Mais à combien évalue-t-on la santé des patients ? », Se demandent les représentants de la CFDT-Santé-Sociaux. Pour les travailleurs sociaux, même remarque : « Il faut qu’on considère que nos services et nos agents sont des atouts indispensables pour notre société. » En matière de santé et de social, dans l’Éducation nationale, les agents sont aussi en sous-effectifs. « Pour les élèves, une infirmière scolaire peut s’occuper de deux voire trois établissements. Pareil pour les médecins de prévention, qui pour l’académie de Reims, sont un seul pour 20 000 à 30 000 fonctionnaires.
Aujourd’hui, grâce à cette manifestation nous souhaitons mettre l’accent sur la santé et le social. »
Valérie BILLAUDOT
Article du journal l’Est Eclair du 17 juillet 2015
La grande majorité des syndicats aubois (CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA et CFTC) montent au créneau pour dénoncer les pratiques des organismes complémentaires de santé liées à des entreprises récemment liquidées. « Sous prétexte d’une liquidation judiciaire et que l’employeur ne verse plus ses cotisations, ces organismes complémentaires coupent l’accès aux soins aux salariés licenciés alors qu’ils ont le droit d’en bénéficier », proteste l’intersyndicale.
DRUJON, SIMPA, ESCAO, ELBA…
L’article 1 de la loi de sécurisation de l’emploi de juin 2013 prévoit en effet que « l’employeur doit assurer au bénéfice de ses anciens salariés dont le contrat de travail est rompu […], le maintien de leur couverture santé (1er juin 2014) et prévoyance (1er juin 2015) ». Seuls les salariés licenciés pour faute lourde ne peuvent y avoir accès.
Les syndicats évoquent notamment le cas d’anciens salariés de Drujon, Simpa, Escao et Elba, « mais si ça se trouve, il y en a encore ». Et d’ajouter que, par exemple, « l’assureur a refusé aux salariés de Simpa de faire valoir leurs droits à la portabilité. Le courrier daté du 28 novembre et reçu le 2 décembre les informe d’une fin de droits à leur mutuelle au 3 décembre ! Chez Escao, même situation, mais plus scandaleuse encore : le courrier daté du 4 décembre et reçu le 8 les informe d’une fin de droits à leur mutuelle au… 24 novembre. » L’intersyndicale a demandé à être reçue par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) et par la préfète.
CH.R
Article du journal l’Est Eclair du 23 juin 2015
Pour le retrait de la loi Macron, du pacte de responsabilité, contre la loi de santé et celle sur le dialogue social, plusieurs organisations syndicales (CGT, FO et SUD), appellent les professionnels du secteur sanitaire et social à un mouvement de grève national le jeudi 25 juin.
Pas la CFDT, dont l’antenne auboise organisait hier une conférence de presse à Troyes. «Nous sommes pour le rapport de force, mais par le biais de la négociation constructive, pas pour une grève fourre-tout qui ne permet pas de passer clairement les messages », expliquaient en chœur Rémi Bardeau, secrétaire régional en charge de l'union départementale, et son collègue Éric Lamy, secrétaire général de la CFDT santé-sociaux. « Nous refusons une vision passéiste et acceptons certains changements », ont-ils indiqué, assurant que certains éléments de ces projets de loi s'avèrent positifs (« avancées » sur le statut des conseillers prud'homaux, par exemple). «Conscient de la détresse de nombreux agents du secteur », le syndicat s'apprête à lancer une campagne « d'information » cet été dans tout le pays, pour dénoncer « la baisse drastique des moyens dédiés à la santé ».
M.L-K.
Article du journal l’Est Eclair du 15 avril 2014
Sans aller jusqu’à fredonner Édith Piaf, la CFDT ne regrette rien. Ni les négociations des accords interprofessionnels (les fameux ANI) – pas même celui de 2013 – ni les choix qu’elle a pu faire. C’est en tout cas ce qui a été clairement réaffirmé jeudi 9 avril lors de l’assemblée générale statutaire de l’union départementale de la CFDT. D’abord par Rémi Bardeau, président de l’union départementale qui remarque qu’en cinq ans, la CFDT a obtenu de nombreuses avancées, notamment la portabilité des droits, les droits rechargeables ou encore le droit à la complémentaire santé pour tous. Réaliste. Toutefois, il reconnaît que tout « n’est pas encore clairement visible ou prouvé » et refuse toute autosatisfaction. « Nous avons obtenu des avancées, certes, mais ça ne veut pas dire que les conditions de travail des salaires sont parfaites et l’emploi reste notre préoccupation majeure », affirme-t-il, ajoutant que le CFDT « refuse d’avoir un cahier revendicatif plein de rêves qui ne seraient pas réalistes. » Un avis partagé par Jérôme Dupont, secrétaire régional, qui remarque de son côté que la CFDT est très offensive dans l’Aube et reste présente sur tous les fronts. Il s’interroge également sur les perspectives en matière de développement. « On a trop longtemps misé sur les centres d’appels et on a vu leurs limites. Il faut réindustrialiser le département ». Cependant, pour le secrétaire régional, si l’investissement est une bonne chose pour relancer la croissance, il ne fait pas tout et l’essentiel doit rester « le capital humain ». Pour lui, la priorité doit rester la formation des salariés. Pour la suite de cette assemblée et afin d’éviter les habituelles mornes lectures des différents rapports (remis préalablement aux adhérents), l’union départementale avait décidé d’organiser deux tables rondes sur le thème de la santé au travail.
Tables rondes sur la santé au travail
Différents professionnels sont intervenus pour parler notamment du rôle des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), organe méconnu et souvent vu comme technique, et leurs partenaires privilégiés : l’inspection du travail et la médecine du travail. Et même si certaines interrogations sur leur indépendance ont été soulevées, les professionnels ont tenu à rappeler qu’ils n’étaient pas « les ennemis des salariés ». De nombreux échanges ont eu lieu au cours d’un débat très vivant et interactif. Le représentant de la médecine du travail a notamment remarqué que depuis dix ans, les RPS (risques psychosociaux) et les TMS (troubles musculo-squelettiques) étaient les pathologies qui avaient le plus augmenté. Et à la question posée par un adhérent de savoir si les employeurs réagissaient plus lorsque les intérêts pécuniaires (amendes, indemnités) étaient en jeu au détriment des « intérêts humains » (la santé des salariés), la réponse a été « oui ! ». Une réponse nette, mais sans doute un peu désabusée.
Stéphanie MUNIER
Une question de principes et de valeurs
L’assemblée générale aura donné l’occasion à Rémi Bardeau de rappeler quelques principes fondamentaux concernant les idées d’extrême droite. « La CFDT n’opte pas pour ou contre un parti politique, mais nous devons unanimement et fermement nous opposer à un comportement qui va bien au-delà d’un simple programme de parti. N’oublions pas que le Front national s’est déclaré hostile à tous les syndicats car lui seul prétend porter la parole des travailleurs. Les valeurs de la CFDT et du FN ne sont absolument pas les mêmes ! » A tenu à rappeler le secrétaire régional chargé du département de l’Aube.
Article du journal l'Est Eclair du 12 septembre 2014
C'est par un triste constat que l'union départementale (UD) de la CFDT a fait sa rentrée: celui de l'état de l'emploi dans l'Aube. Une situation jugée «catastrophique» par les responsables de I'UD avec une progression du chômage de 12 à 14% dans le département. Le syndicat, qui est présent dans les entreprises locales dans la tourmente comme CAUVAL, VACHETTE, PETITJEAN, SIMPA, ne cache pas son inquiétude.
«Si les PSE (plans de sauvegarde de l'emploi) sont exécutés, on se dirige vers une vague de licenciements qui va précipiter le département dans une situation terrible, voire un véritable marasme dans certains bassins d'emploi comme Vendeuvre ou Bar-sur-Aube », explique Rémi Bardeau, le secrétaire général de I'UD.
Les politiques invités à s’impliquer davantage
La CFDT est donc bien décidée à se mobiliser à chaque fois qu'elle le pourra pour préserver les emplois, que ce soit par la contestation des PSE, la pression sur le gouvernement au niveau national mais aussi aux différents échelons de la chaîne de décision pour aider au financement de solutions alternatives ou tout autre moyen qui pourrait aider dans ce sens. Mais pour cela, le syndicat invite les politiques à plus s'impliquer. « On ne peut pas progresser et sauver des emplois si les élus et responsables politiques ne s'impliquent pas davantage », poursuit-il, pointant notamment du doigt le manque de contrepartie exigée par l'Etat lorsqu'il vient en aide à des entreprises. « Actuellement, le discours ambiant des patrons, c'est le cout du travail. Ils ne parlent que de ça. Or, c'est une bataille perdue d'avance. Il est temps que patronat et politiques arrêtent et comprennent qu'il faut travailler ensemble. On doit tous ramer dans le même sens sinon on n'y arrivera pas ! »
Des projets avec l’intersyndicale
Si la CFDT reconnaît que personne n'a la solution, elle compte néanmoins beaucoup sur L’intersyndicale qui s'est mise en place dans le département avec en projet un grand
meeting, des Assises de l'emploi et peut-être une Marche pour l'emploi.
« Il faut mobiliser les forces vives et surtout arrêter de se regarder le nombril », conclut Rémi Bardeau.
Stéphanie MUNIER
Le mercredi 1er octobre la CFDT organise un grand meeting pour rencontrer les salariés d’où émergera un document de proposition qui sera remis aux élus et chefs d’entreprise. Le 18 octobre, une grande Marche pour l’emploi est prévue dans le département.
Article du journal l'Est Eclair du 1er avril 2014
La roue tourne mais ne s'arrête pas complètement pour Olivier Gateau qui quitte le poste de secrétaire général de la CFDT Aube après l'avoir occupé huit ans. Appelé à de nouvelles fonctions par sa fédération d'origine (commerce et services), il devient l'animateur des quatre syndicats de la région dans cette branche. Il quitte ses fonctions aujourd'hui 1er avril pour laisser la place à Rémi Bardeau, actuel secrétaire du syndicat CFDT construction-bois Aube.
De ses huit années à la tête de l’union départementale CFDT Olivier Gateau garde de nombreux souvenirs, notamment celui d'une manifestation en novembre 2010
sur les retraites « J'ai fait la prise de parole devant la grille de la préfecture déguisé en citrouille alors que derrière moi, les grilles « brûlaient ».
D'autres sont plus tristes, comme le décès soudain de Bernard Keller, secrétaire du syndicat métallurgie et délégué syndical à Cycleurope.
Passage de témoin en douceur
Son successeur, Rémi Bardeau avoue avoir été un Peu hésitant avant finalement d’accepter très vite. « C'est le prolongement de mes engagements et de mes années en tant que syndicaliste et militant associatif notamment au sein de Black, Blanc, Beur. J'ai commencé comme délégué du personnel au CFA du bâtiment de Pont Sainte-Marie puis, à l'occasion des discussions sur les accords RTT, j'ai choisi de me rapprocher du syndicat en adéquation avec mes valeurs et ma façon de voir le rapport de force dans le dialogue. » Olivier Gateau part rassuré : «Rémi est connu à ta CFDT. Je sais que le passage de témoin se fera sans difficulté c’est quelqu’un de compétent qui prendra la suite. » Une transition en douceur, en adéquation avec la philosophie du syndicat.
STEPHANIE MUNIER